Schizophrénie : un appel aux volontaires pour une nouvelle étude

Actualités Actualités patients

Rédigé par Estelle B. et publié le 19 juin 2021

Selon l’INSERM, environ 600 000 personnes en France souffrent de schizophrénie, une maladie psychiatrique encore mal comprise sur certains aspects. Depuis quelques semaines, des médecins du CHU de Saint Etienne recrutent des volontaires pour mener une nouvelle étude sur ce trouble psychiatrique et plus particulièrement pour mieux comprendre sa composante émotionnelle. Explications.

Une recherche très active sur la schizophrénie

La schizophrénie est une maladie psychiatrique largement méconnue du grand public et qui recèle encore quelques mystères pour les chercheurs et les médecins. Son origine serait double, à la fois une prédisposition génétique et l’influence de facteurs environnementaux. Au niveau de la composante environnementale, plusieurs facteurs ont été suggérés, mais deux semblent faire l’unanimité :

  • L’exposition au stress dès l’enfance et pendant l’adolescence ;
  • L’usage du cannabis.

La recherche est donc active sur la schizophrénie pour mieux comprendre la maladie, pour la diagnostiquer le plus précocement possible et pour mettre en place une stratégie thérapeutique efficace. Les chercheurs s’intéressent notamment à l’identification de biomarqueurs de la schizophrénie, qui permettraient :

  • De différencier différentes formes de la maladie ;
  • De suivre l’évolution de la pathologie en fonction de la prise en charge.

L’étude française Schizemotion recrute des volontaires sains

En France, pour coordonner les différentes recherches menées sur la schizophrénie, le programme PsyCARE a été mis en place. Il consiste à optimiser trois aspects fondamentaux de la maladie :

  • Sa détection ;
  • Sa prise en charge ;
  • L’accompagnement du patient au quotidien.

Dans ce contexte, une nouvelle étude sur la schizophrénie devrait débuter dans les prochaines semaines ou prochains mois au CHU de Saint Etienne. L’objectif de cette étude, baptisée Schizemotion, est de mieux comprendre la composante émotionnelle de la schizophrénie, en s’intéressant à la régulation des émotions au niveau cérébral au sein de trois groupes de personnes :

  • Des personnes en bonne santé ;
  • Des patients schizophrènes, stables sous traitement ;
  • Des proches de patients non atteints de schizophrénie.

Si les chercheurs ont déjà réussi à trouver des volontaires pour les deux derniers groupes, il manque encore des participants pour le premier groupe.

Mieux comprendre les aspects émotionnels de la maladie

Le CHU de Saint Etienne souhaite recruter pour cette étude 34 personnes en bonne santé, dont l’âge est compris entre 30 et 45 ans, sans antécédent psychiatrique et dont le niveau scolaire se situe entre l’entrée au collège et le baccalauréat. Au total, l’étude comprendra 153 personnes réparties dans les trois groupes. Pour les volontaires prêts à s’engager pour cette étude, leur mission consistera :

  • Dans la réalisation d’un bilan sanguin ;
  • Dans une série d’entretiens avec des médecins et des neuropsychologues ;
  • Dans la réalisation d’une IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) cérébrale.

Cette implication pour faire avancer la recherche sur la schizophrénie nécessitera de leur part d’accorder aux chercher deux fois trois heures de leur temps, en contrepartie d’une indemnisation financière. Les personnes intéressées peuvent s’adresser directement au CHU de Saint Etienne.

Estelle B., Docteur en Pharmacie

Sources
– Le CHU de Saint-Etienne cherche des volontaires pour une étude sur la schizophrénie. leprogres.fr. Consulté le 10 juin 2021.
– Schizophrénie. inserm.fr. Consulté le 10 juin 2021.