Examens paracliniques


Généralités Tests psychologiques Neuro-imagerie L’électroencéphalogramme (EEG) Épreuves électrophysiologiques

Généralités

Il n’existe (hélas) aucun examen paraclinique capable de valider ou d’invalider le diagnostic de trouble schizophrénique.
Cependant, certaines anomalies peuvent soit aider au diagnostic, soit participer à l’évaluation pronostique. Certains de ces examens restent aujourd’hui du domaine de la recherche.

Les tests psychologiques

Il existe 3 types de tests psychologiques :

  • les tests d’efficience intellectuelle
  • les tests de comportement
  • les tests de personnalité

Ces examens se pratiquent en laboratoire de psychologie : les conditions de passation et l’interprétation des résultats sont standardisés.

Les tests d’efficience intellectuelle permettent de mesurer les fonctions cognitives (attention, mémoire) et le niveau intellectuel global. Des sujets peu intelligents ou très intelligents peuvent être atteints de trouble schizophrénique : le quotient intellectuel (QI) bas ou élevé n’est pas un signe de schizophrénie !

Par contre, les épreuves peuvent mettre en évidence un décalage entre intelligence pratique et intelligence verbale et des altérations de certaines fonctions cognitives (concentration intellectuelle, mémoire de travail).

Les tests de comportement tels que le test de Rorschach sont des épreuves projectives facilitant l’extériorisation d’aspects psychiques tels que angoisse, mauvaise perception de la réalité, cohérence fragile de la pensée.

Tous ces tests ne sont pas destinés à porter un diagnostic : ils doivent être utilisés comme une aide à l’évaluation clinique et au choix des stratégies thérapeutiques.

La neuro-imagerie

La neuro-imagerie connaît des progrès tels que l’on peut s’attendre à des répercussions pour la compréhension physiopathologique des schizophrénies.

Indépendamment des aspects techniques il convient de distinguer :

  • l’imagerie structurale telle que le scanner ou l’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) qui permet de visualiser les aspects anatomiques;
  • l’imagerie fonctionnelle telle que l’IRM fonctionnelle, la scintigraphie ou le PET scan (tomographie par émission de positons) qui permettent de voir fonctionner les structures cérébrales et les réseaux neuronaux au repos ou lors de tâches cognitives.

En synthèse, on sait désormais que :

  • il existe une atrophie* de la substance grise chez certains patients schizophrènes, ceci pouvant être prédicteur de signes négatifs séquellaires plus importants ;
  • il pourrait exister des anomalies des sillons corticaux attestant de perturbations lors de la maturation cérébrale (qui se termine vers 19 ans);
  • certains sujets atteints de schizophrénie ont une hypoperfusion** des régions frontales du cerveau ;
  • certaines connections cérébrales sont déficientes.

* Atrophie : diminution de volume ou de fonction d’un organe, d’un tissu…
** Hypoperfusion : état d’irrigation cérébrale ralentie.

L’électroencéphalogramme (EEG)

L’EEG ne montre que très peu d’anomalies, en tout cas non spécifiques, telles que l’invariabilité de certains rythmes électriques cérébraux.

Les épreuves psychophysiologiques

Les épreuves psychophysiologiques restent du domaine de la recherche. Elles sont pourtant simples à réaliser et potentiellement très informatives. Pour exemple, les ondes cérébrales provoquées par des stimuli visuels ou sonores qui, chez la majorité des patients atteints de schizophrénie, gardent une très forte amplitude au 2ème ou 3ème stimulus alors qu’un phénomène de filtrage atténuant l’amplitude des ondes suivantes se produit chez le sujet sain.