Éléments pronostiques à court et à long termes Évolution à long terme


Éléments pronostiques à court et à long termes

Sont des facteurs de mauvais pronostic :

  1. le sexe masculin,
  2. un isolement socio-familial,
  3. un niveau socio-culturel défavorisé,
  4. une mauvaise adaptation sociale et socio-professionnelle prémorbide,
  5. un début précoce (avant 18 ans) et/ou insidieux des troubles,
  6. une prédominance des symptômes négatifs,
  7. une prise en charge tardive par rapport aux premiers symptômes,
  8. une résistance à la thérapeutique,
  9. une évolution continue des troubles.

Il importe de savoir que :

  1. le devenir après 5 ans d’évolution est très largement prédicteur du devenir à 20 ans ;
  2. l’évolutivité du trouble schizophrénique tend à s’atténuer après 5 ans.

Évolution à long terme

Le devenir à long terme est de 3 types :

  1. Dans les meilleurs cas, cicatrisation de la maladie : les symptômes sont devenus beaucoup moins évidents et compatibles avec une vie autonome et quasi-nouvelle ;
  2. A l’opposé, évolution justifiant le terme de démence précoce excluant toute autonomie du fait de l’importance des signes de désorganisation, de l’autisme* et des hallucinations. Ces patients ont besoin d’une aide institutionnelle : hélas, le nombre de places disponibles en France aujourd’hui est très largement insuffisant ; la fermeture de lits d’hôpitaux psychiatriques sans création de structures alternatives crée une situation anormalement douloureuse pour bien des patients et leurs familles ;
  3. Enfin, évolution continue avec des périodes d’accalmie ou au contraire d’accentuation de la symptomatologie, même si globalement la maladie a tendance à s’apaiser au fil du temps. Ces patients accèdent souvent à une autonomie partielle.

* Autisme : repli sur soi se traduisant par une perte des interactions émotionnelles, affectives ou intellectuelles avec l'environnement.