Schizophrénie : facteurs neurobiologiques et environnementaux

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Rédigé par Camille V. et publié le 11 février 2024

La schizophrénie est un trouble psychiatrique chronique qui empêche l’individu d’avoir une bonne perception de la réalité. Cette maladie a des conséquences graves sur sa vie sociale, affective ou professionnelle. La schizophrénie est principalement due à des perturbations neuronales qui peuvent être génétiques ou environnementales. Voici quelques explications pour connaître les facteurs neurobiologiques et environnementaux de la schizophrénie.

 

Schizophrénie-fondements-neurobiologiques

Les dysfonctionnements neurobiologiques de la Schizophrénie

Les personnes atteintes de schizophrénie perçoivent la réalité d’une manière très différente. C’est une forme de psychose provoque des troubles psychiques souvent accompagnés d’hallucinations, de délires ainsi qu’une modification du langage et du comportement. La schizophrénie apparaît le plus souvent entre 18 et 25 ans. C’est une période difficile et stressante qui nécessite la création de relations stables, de gagner en autonomie et d’embrasser une carrière professionnelle ou un parcours scolaire relativement long.

Les premiers signes de schizophrénie apparaissent généralement à l’adolescence. Une mauvaise connexion entre les neurones situés dans le cortex préfrontal pourrait être à l’origine de la schizophrénie. Les perturbations situées dans la voie dopaminergique empêchent un développement classique de l’enfance à l’âge adulte. La raison neurobiologique de la schizophrénie repose sur la production de dopamine, l’hormone du plaisir et de la motivation. Elle joue un rôle important dans la prise de décision, les interactions sociales, la réflexion stratégique et d’autres fonctions complexes liées à l’hippocampe.

Les scientifiques soupçonnent que d’autres neurotransmetteurs pourraient être aussi impliqués dans la maladie, notamment la sérotonine. D’autres travaux de recherche sont en cours pour déterminer les facteurs génétiques et environnementaux qui pourraient révéler la maladie beaucoup plus tôt. Car certains scientifiques auraient découvert qu’une atrophie de l’hippocampe d’une séquelle in utero pourrait exposer les individus au déclenchement de la schizophrénie quelques années plus tard.

Les facteurs génétiques et environnementaux de la Schizophrénie

Plusieurs facteurs sont associés à la schizophrénie, notamment les facteurs génétiques, neuro-développementaux et socio-environnementaux. Il a été démontré qu’une vulnérabilité génétique pourrait être établie. Donc certains enfants pourraient naître avec une prédisposition à la schizophrénie associée à une anomalie cérébrale in utéro. Dans le contexte de la schizophrénie, des études suggèrent que des modifications épigénétiques peuvent influencer le développement et la progression de la maladie.

Cependant, d’autres facteurs peuvent jouer un rôle crucial dans le développement de la maladie. Notamment, des facteurs environnementaux comme le stress, les traumatismes, l’environnement familial, la consommation d’alcool et de drogues (cannabis, substances psychoactives et hallucinogènes…) peuvent contribuer au développement de la schizophrénie.

En somme, la schizophrénie est un trouble multifactoriel où les interactions entre les facteurs génétiques et environnementaux, ainsi que les mécanismes épigénétiques établis in utéro, jouent un rôle crucial dans le développement de la maladie. Une approche holistique prenant en compte tous ces aspects est essentielle pour mieux traiter la schizophrénie.

Quels moyens misent en œuvre pour accompagner une personne atteinte de schizophrénie ?

Pour accompagner une personne atteinte de schizophrénie, l’association d’un traitement médicamenteux et d’un accompagnement psychologique adapté sont essentiels. Les neuroleptiques, notamment les antipsychotiques atypiques, agissent sur les neurotransmetteurs pour atténuer les symptômes.

Les traitements psychosociaux incluent la psychothérapie individuelle, la psychoéducation du patient et de sa famille, ainsi que les programmes de réadaptation. Les programmes permettent au patient d’apprendre les tâches quotidiennes simples (prendre les transports en commun, gérer son budget, adopter une bonne hygiène, etc.) jusqu’à l’apprentissage d’une profession. Depuis le premier janvier 2023 la PCH (Prestation de compensation du handicap) est accessible aux personnes atteintes de troubles mentaux.

Sans traitement adéquat, la personne risque d’être exposée à de graves complications telles que toxicomanie, alcoolisme et comportements suicidaires. L’intervention précoce et le suivi régulier sont déterminants pour le bien-être et la réintégration sociale. Avec un traitement adapté, un patient schizophrène sur trois mène une vie normale. Une amélioration peut s’observer vers l’âge de 40 ans.

Rédigé par Camille V.

Sources
– Schizophrénie et autres psychoses www.vidal.fr. Consulté le 31 janvier 2024.
– Interplay of hippocampus and prefrontal cortex in memory. www.ncbi.nlm.nih.gov. Consulté le 31 janvier 2024.
– Épigénétique, Un génome, plein de possibilité ! www.inserm.fr. Consulté le 31 janvier 2024.